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Recrutement des diplômés du supérieur, contre vents et marées

Nourri Jeridi, député à l'Assemblée des représentants du peuple, a déclaré, lors de son intervention dans Midi Show, ce mercredi 28 mai 2025, que «la nouvelle version du projet de loi sur le recrutement des diplômés de l’enseignement supérieur, en chômage de longue durée, n’est pas l’héritière de la loi 38», ajoutant que si elle l’était, elle serait un enfant 'illégitime', selon ses termes.

Et de préciser : «Le recrutement des chômeurs de longue durée est devenu une nécessité morale, sociale et politique».

Pour lui, les diplômés de l’enseignement supérieur qui sont restés longtemps au chômage ont été profondément humiliés. "Il est désormais essentiel pour un État social et juste d’assumer sa responsabilité en les recrutant», a-t-il affirmé.

Concernant la loi n°38, l’invité de Midi Show estime qu’il ne s’agissait que d’un manœuvre politique qui a dilué la question. «En tant que députés, nous refusons que notre initiative remplace cette loi car elle est indépendante. Nous ne marchandons pas avec la sueur et les rêves des gens», a-t-il déclaré.

Saïed veut une solution définitive

Le député a révélé que le président de la République a discuté de ce dossier avec la Cheffe du gouvernement et la Ministre des Finances, insistant sur le fait que l’État devait assumer sa responsabilité et trouver une solution réelle et définitive à ce problème.

En ce qui concerne les crédits à allouer au recrutement de ces diplômés, le député a souligné que la mobilisation de ces fonds revient au gouvernement, non à l'ARP

Et de poursuivre, à ce sujet : «Le gouvernement a été sollicité pour fournir toutes les données concernant les diplômés. En l'absence de réponse, nous passerons directement à une séance plénière».

Il a conclu en précisant qu’il s’agit d’un projet de loi exceptionnel, qui vise à répondre à une situation sociale exceptionnelle. «L’État doit, dès maintenant, réfléchir à de nouvelles perspectives pour l’Université tunisienne, en la reliant au marché du travail, afin d’éviter que ce scénario ne se répète avec les futurs diplômés», a-t-il encore dit.

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